Bâtisseurs et ambassadeurs
Notaire de formation, Me Denis Marsolais a présidé la Chambre des notaires du Québec de 1996 à
2009. C’est à ce titre qu’il sera amené en 2011 à contribuer à la création du Registre des consentements au don d’organes et de tissus en collaboration avec Transplant Québec (alors Québec-Transplant) et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Il a permis à plus du quart des citoyens du Québec d’exprimer leurs volontés d’être un donneur à leur décès. Le Registre des consentements au don d'organes et de tissus de la Chambre des notaires du Québec créé en 2005 comprend maintenant près de 2,3 millions inscriptions. Il va sans dire que les projets chapeautés par Me Marsolais ont fait avancer la cause du don d’organes et de tissus, en permettant d’accroitre les probabilités de trouver un organe compatible rapidement pour les personnes en attente d’une transplantation. Entre 2009 et 2012, il a agi comme sous-ministre au ministère de la Justice. Me Marsolais a ensuite présidé la Commission municipale du Québec en 2012 et 2013 avant d’accepter le mandat de coroner en chef jusqu’en 2014. De 2014 à 2016, c’est au ministère de la Sécurité publique qu’il a poursuivi sa carrière comme sous-ministre, puis comme sous-ministre au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports et comme coordonnateur gouvernemental du Bureau de la transformation organisationnelle de la justice en 2017. Il a ensuite été Curateur public du Québec de 2018 à 2021. Me Denis Marsolais est aujourd’hui président et chef de la direction de la Société de l’assurance automobile du Québec
Dr Yves Bolduc a œuvré au cours de sa carrière pour faciliter le don d’organes et de tissus,
que ce soit à titre de ministre de la Santé et des Services sociaux ou comme médecin. En 2010, Dr Bolduc présente le projet de loi intitulé Loi facilitant le don d'organes et de tissus (PL125) qui a été adopté à l’unanimité par l'Assemblée nationale. Un mois après sa présentation, cette loi a permis d’instaurer plusieurs mesures favorisant le don d'organes, soit des modifications aux normes du travail afin qu’une personne qui fait un don d’organes ou de tissus puisse s’absenter du travail tout en conservant son lien d’emploi, et la mise en place du Registre des consentements au don d’organes et de tissus par l’intermédiaire de la Régie de l’assurance maladie du Québec, qui compte en 2022 près de 3,5 millions de citoyens inscrits. Maintenant de retour à la pratique de la médecine, Dr Yves Bolduc demeure un ambassadeur pour le don d’organes auprès de ses patients et de ses collègues.
Dre Marie-Josée Hébert, vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à
l’innovation de l’Université de Montréal depuis 2015, occupe également les postes de codirectrice du Programme de recherche en don et en transplantation du Canada, de professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, et de néphrologue-chercheuse spécialisée en transplantation internationalement reconnue. Titulaire de la Chaire Shire en néphrologie, transplantation et régénération rénales, elle a complété une formation postdoctorale du Brigham and Women’s Hospital, affilié à l’Université Harvard. Dre Hébert est récipiendaire du prix Dr John B. Dossetor et de la médaille d’excellence en recherche de la Fondation canadienne du rein en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la recherche sur les maladies du rein. De plus, en 2017, elle a été nommée scientifique de l’année par le journal La Presse. C’est aussi en tant que chercheuse que Transplant Québec souligne ici sa contribution à la cause, alors qu’elle a fondé et dirigé de grands groupes de recherche interdisciplinaire et intersectorielle. Ses travaux ont notamment permis de découvrir de nouveaux mécanismes à l’œuvre dans le rejet d’organes greffés. Elle est aussi une précieuse ambassadrice du don d’organes. crédit photo: Université de Montréal
Juge retraité de la Cour d’appel du Québec, Me René Dussault a siégé au conseil
d’administration de Transplant Québec durant de nombreuses années, où il a exercé les fonctions de président. Au cours de sa carrière, il a aussi occupé les rôles de professeur d’université, de sous-ministre au ministère de la Justice du Québec et de président de la commission Erasmus Dussault sur les peuples autochtones. Il est également un auteur avisé qui a écrit sur de nombreux sujets de droit et concernant aussi le don d’organes et de tissus. La vie familiale et personnelle de Me Dussault a été marquée par la maladie rénale qui a exigé des transplantations de reins. Il s’est d’ailleurs activement investi dans la cause en contribuant à l’avancement du don d’organes et de tissus au Québec et au Canada, en rappelant à plusieurs occasions l’importance de la transplantation. Me Dussault a aussi participé à plusieurs cérémonies de reconnaissance des donneurs d’organes et de tissus organisées annuellement par l’Association canadienne des dons d’organes et de tissus. Il y a d'ailleurs pris la parole pour souligner le geste d’une grande solidarité posé par les familles de donneurs. Il rappelle également régulièrement à quel point le don d’organes permet de sauver des vies et de retrouver une qualité de vie. Son engagement fait de lui un allié inestimable à la cause. Il continue aujourd’hui d’inspirer sa communauté par son action mobilisatrice. Il a tout récemment fait don exceptionnel d’un million de dollars à l’Université Laval, don qui permettra de soutenir deux causes qui sont cruciales à ses yeux, soit le respect et l’inclusion des communautés autochtones et l’éducation au don et à la transplantation d’organes.
C’est en 1970, après avoir déjà initié plusieurs percées dans le monde de la transplantation
d’organes, que le Dr Pierre Daloze cofonde Métro-Transplantation avec le Dr Claude Beaudry et le Dr Jean-Guy Beaudoin, posant alors les premiers jalons de ce qui allait devenir l’organisation que l’on connait aujourd’hui : Transplant Québec. Il cofondra par la suite la Société québécoise de transplantation (SQT) en 1999 et agira également à titre de premier président. Dès le début de sa carrière, Dr Daloze s’est intéressé à la transplantation d’organes. C’est ainsi qu’il a réalisé la première greffe rénale à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal en 1969, la première transplantation hépatique à Montréal en 1970 et la première transplantation combinée pancréas-rein en 1984. Il a aussi créé le premier programme de transplantation hépatique au Canada en 1970 ainsi que le programme de transplantation combinée pancréas-rein en 1984. Il a collaboré aussi activement à la mise sur pied de la Société québécoise de transplantation et de la Maison des greffés, dans les années 1990. Chirurgien respecté pour son intelligence et son humanisme au service des patients, Dr Daloze a reçu le Grand Prix Transplant Québec en 2015, après avoir offert, tout au long de sa carrière, une contribution exceptionnelle à l’avancement du don d’organes et de la pratique de transplantation.
Dr Sam Shemie est médecin en soins intensifs pédiatriques, spécialiste de l'ECMO, ou oxygénation
extracorporelle par membrane, et chef d'équipe de traumatologie à l’Hôpital pour enfants de Montréal, ainsi que conseiller médical contractuel auprès de la Société canadienne du sang. En clinique, il s’occupe des patients les en situation critique, souvent entre la vie et la mort. En tant que chercheur, il s’intéresse à l'impact clinique et politique des technologies de soutien en cas de défaillance d'un organe, au développement et la mise en œuvre de pratiques nationales de pointe en matière de don d'organes dans les unités de soins intensifs et à la recherche à l'intersection des soins de fin de vie, de la détermination de la mort et du don d'organes après décès. Dr Shemie est également un auteur primé et publié à travers l’Amérique du Nord, notamment dans le Journal of the American Medical Association. Sa récente publication « World Brain Death Project » propose un consensus sans précédent sur la question de savoir quand et comment survient la mort cérébrale. L’étude, basée sur une analyse documentaire approfondie et la contribution d’experts d’un grand panel multidisciplinaire international, a reçu le soutien de 35 prestigieuses organisations médicales dans le monde entier. Crédit photo : CUSM
M. Déitan Bourget et Mme Patricia Brunet sont tous les deux coordonnateurs en pré-greffe rénale
au programme de transplantation rénale de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont depuis plusieurs années. Appréciés pour leur approche empreinte d’humanisme et leur grande disponibilité, ils sont tous les deux décrits comme de vrais rayons de soleil par leurs patients. À titre de coordonnateurs en pré-greffe, ils sont un véritable ancrage pour les futurs greffés en assurant leur accompagnement dans le processus. S’occupant de l’animation de L’Atelier des Compagnons de la transplantation, un groupe novateur qui informe les futurs greffés rénaux, ils ont relevé le défi de continuer cette animation de façon virtuelle durant la pandémie. Leur travail n’est pas seulement effectué en amont de la transplantation : ils accompagnent également les personnes transplantées dans le parcours hospitalier et aussi post-opératoire. Signe de leur grand professionnalisme, ils ont participé à l’évaluation pré-greffe du premier greffé du visage en 2018 en tout respect de la confidentialité et avec l’humanisme nécessaire au projet. M. Bourget et Mme Brunet font aussi preuve d’une rigueur constante dans leur travail et se démarquent par leur amour de leur travail, en plus d’être de grands ambassadeurs du don d’organes et de tissus.
Diplômé de l’Université de Sherbrooke en médecine et de l’Université Laval en chirurgie
générale, Dr Michel Carrier a œuvré comme directeur médical chez Transplant Québec de 2008 à 2015. Il est encore engagé auprès de Transplant Québec en agissant aujourd’hui à titre de vice-président de son conseil d’administration. Directeur du département de chirurgie de l’Université de Montréal et professeur titulaire au sein de la Faculté de médecine, Dr Carrier a complété sa formation par un programme de chirurgie cardio-vasculaire et thoracique à l’Université de Montréal, dont deux années de fellowship en transplantation de cœur mécanique à Tucson en Arizona. Détenteur d’une maîtrise en épidémiologie clinique de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en administration des affaires à l’École des hautes études commerciales de Montréal (HEC), il est aussi l’auteur des livres Comment va mon nouveau cœur? - Histoires de greffe et Questions d’éthiques. Avec plus de 25 années de pratique sous le sarrau, Dr Carrier est un professionnel dont l’engagement et la passion font de lui un allié inestimable pour la cause du don d’organes et de tissus.
C'est le 1er septembre 1987 que M. Raffaele Forcione fait son entrée chez Métro-Transplantation
comme le premier coordonnateur conseiller clinique. À l'époque, seulement trois coordonnateurs-conseillers cliniques oeuvrent dans l'organisation. Animé par le désir de redonner à la société, il cumule plus de 30 ans de service à ce poste, qu’il occupe encore aujourd’hui d’ailleurs. À travers ces années, M. Forcione est fier d'avoir contribué à la mise sur pied de la coordination en personne, ainsi qu'à la mise en place d'un questionnaire médico-social pour les familles de donneur. C'est en 2012 que l'Association canadienne des dons d'organes et de tissus (ACDO) lui remet la Médaille du Grand Samaritain, qui confère au récipiendaire la reconnaissance du peuple canadien envers la contribution tout à fait exceptionnelle témoignée par leur engagement.
Dr John Dossetor est considéré au Canada comme l’un des pères fondateurs de la dialyse et de la
transplantation rénale. Né en Inde et arrivé au Canada dans les années 1950, il a d’abord enseigné à l'Hôpital Royal Victoria de l'Université McGill, où il a réalisé la première greffe de rein au Canada. C'est suite à cet exploit que sa carrière fut dédiée à la recherche en néphrologie. Il a cofondé la Fondation canadienne du rein en 1964, puis il s’est joint en 1970 à l'Université de l'Alberta à titre de professeur et codirecteur d'un groupe de recherche sur la transplantation du Conseil de recherches médicales à l'hôpital de cette même université. Au cours des années 1980, Dr Dossetor a développé un intérêt pour l'éthique médicale et devient professeur de bioéthique à l'Université de l'Alberta. Au sein de cette même institution, il a créé et présidé le comité d'éthique clinique de l'Hôpital de l'Université de l'Alberta. Au cours de sa carrière, Dr John Dossetor a reçu de nombreuses récompenses et distinctions pour son travail : il a entre autres été nommé Officier de l'Ordre du Canada.
Dr Pierre Grondin a réalisé en compagnie du Dr Gilles Lepage, le 30 mai 1968, la toute première
transplantation cardiaque au Canada, à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM). À l’époque, il s’agissait d’une rare transplantation : notre première canadienne survenait à peine six mois après la toute première transplantation cardiaque au monde, effectuée en Afrique du Sud. Cette transplantation a fait la manchette de tous les journaux du pays au lendemain de l’opération, tout en attirant l’attention mondialement. Un documentaire y a été consacré par Télé-Québec en 2004, où l’on y souligne, comme l’indiquait le quotidien La Presse, le jour où « l’excellence de la médecine québécoise a été remarquée ». Natif de la Mauricie, ce diplômé de l’Université Laval a travaillé quelques années aux États-Unis pour perfectionner son métier, avant d’entamer sa carrière de chirurgien à l’Hôpital Saint-Marie de Trois-Rivières, maintenant affilié au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières. Il a été l’un des premiers médecins à être embauché à l’Institut de cardiologie de Montréal en 1954, où il a ensuite été chef du département de chirurgie cardiaque de 1963 à 1975. Fondateur du service de chirurgie cardiaque de l’Hôtel-Dieu de Québec (maintenant intégré au CHU de Québec-Université Laval), il a par la suite été nommé professeur clinique à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Nommé Officier de l’Ordre du Canada, il a aussi reçu le prix Lenègre de la Fondation Nativelle, en France, avant son décès en 2006.
Diplômé de Harvard et de McGill, Dr Steven Paraskevas réalise en 2015 la première
transplantation d'îlots pancréatiques au Québec, une intervention qui constitue une percée importante dans le traitement du diabète de type 1. Il a obtenu un doctorat avec une thèse en étudiant la réponse de lésions dans les cellules bêta pancréatiques humaines et les voies de signalisation. La recherche lui a valu le prix de stagiaire scientifique de l'Association canadienne du diabète en 1997. Son intérêt pour la transplantation de cellules d'îlot et le traitement du diabète lui a permis d'obtenir une bourse de recherche en chirurgie de transplantation multiorganes à l'Université du Minnesota, où il était accompagné par le Dr David Sutherland, un pionnier de la transplantation d'îlots pancréatiques. À son retour à Montréal, il a rejoint le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et est devenu plus tard professeur agrégé de chirurgie, directeur du programme de transplantation du pancréas et des îlots pancréatiques et directeur de la recherche sur la transplantation au CUSM. Le Dr Paraskevas dirige également le Laboratoire de transplantation d'îlots humains, une installation d’avant-garde qui constitue un centre de distribution d'îlots pour tout l'est du Canada, en plus d'appuyer le programme de transplantation clinique d'îlots pancréatiques du CUSM. Le Dr Paraskevas a été un membre actif dans la communauté nationale et internationale de la transplantation. En effet, il a occupé le rôle de président de la Société canadienne de transplantation de 2013 à 2015, en plus d’avoir été un membre actif de l’American Society of Transplant Surgeons dans le cadre d’un mandat de coprésident du comité de planification de l’American Transplant Congress à Philadelphie en 2011.
Dr Daniel Borsuk a dirigé, en 2018, une équipe de neuf chirurgiens à l’Hôpital
Maisonneuve-Rosemont de Montréal afin de pratiquer la toute première greffe faciale – nez, mâchoires, orbites – au Canada, la 41e dans le monde. Ses exploits sont désormais reconnus partout au pays. Il est actuellement chef de chirurgie plastique au CHU Sainte-Justine et professeur agrégé en chirurgie pour la chirurgie cranio-maxillo-faciale pédiatrique et adulte ainsi qu'en chirurgie plastique dans les hôpitaux du centre de formation de l'Université de Montréal, au CHU Sainte-Justine et à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Dr Borsuk s’illustre depuis des années déjà, malgré son jeune âge, par son expertise et la qualité de ses soins prodigués aux jeunes patients du CHU Sainte-Justine. Juste avant sa réputée greffe du visage, il a réalisé avec succès une opération délicate visant à reconstruire le crâne d'une fillette souffrant d'hydrocéphalie. En 2019, il s'est vu décerner le titre d’officier de l’Ordre national du Québec des mains du Premier ministre du Québec.
Infirmière aux soins intensifs neurochirurgicaux, c'est à l'âge de 20 ans que Mme Lisa Goulet a
son premier contact avec le don d'organes. Un jeune de son âge ayant perdu la vie dans un accident de voiture permet d’aider 8 personnes à recouvrer la santé grâce à l'approche tout en douceur de Mme Goulet auprès de la famille. Elle recevra par la suite des remerciements de Transplant Québec et de la famille du donneur. Peu après, elle a entrepris des études universitaires en sciences infirmières, où elle s’est concentrée sur le don d'organes et aussi sur l'accompagnement des familles en deuil. En 1998, elle est devenue la première personne à occuper le rôle d'infirmière-ressource. Un an plus tard, l'hôpital où elle travaillait enregistre trois fois plus de donneurs que l'année précédente. Cette nette amélioration, largement due à l'apparition du poste d'infirmière-ressource, a permis de convaincre le gouvernement de créer des postes à travers le Québec. Bien que Mme Lisa Goulet n'exerce plus la profession d'infirmière, elle continue de s'impliquer sur des comités gouvernementaux en lien avec le don d'organes, en plus de faire participer son entreprise aux collectes de fonds des différentes organisations liées au don d'organes.
Policier de carrière, M. Richard Tremblay s’est toujours assuré d’œuvrer auprès de la
collectivité. En 1983, il a fondé l’Association canadienne des dons d’organes et de tissus (ACDO). À sa création, l’ACDO se donne le mandat de promouvoir les dons d’organes au Québec et au Canada. Quatre ans plus tard, elle a ajouté à ce mandat le transport d’urgence, contribuant ainsi à la survie de centaines de personnes en attente d’organes. Aujourd’hui, ce sont plus de 2 000 policiers et policières bénévoles qui assurent, sur tout le territoire québécois et sans interruption, le transfert d’organes et d’équipes médicales vers les hôpitaux de la province. En plus de demeurer président de l’Association depuis sa création, M. Tremblay a été actif au sein de Transplant Québec, dont il a assumé la présidence du conseil d’administration quelques années, puis comme membre du conseil, nommé cette fois par le ministre de la Santé et des Services sociaux comme représentant d’un organisme bénévole ou d’une association de personnes greffées. Transplant Québec lui a décerné le Prix Ambassadeur en 2008, soulignant au passage son esprit d’initiative, son dévouement et sa ténacité.
C’est en 1987, à la suite d’une transplantation du foie, que Mme Lina Cyr s’est donné comme
projet de combler un besoin essentiel chez de nombreuses personnes en attente d’une transplantation. Elle a posé ses premiers jalons en fondant l’Association des greffés du Québec, qui a permis de rapprocher tous ceux qui auraient à vivre cette difficile expérience. En 1991, elle a créé la Fondation Lina Cyr, organisation chargée de recueillir des fonds destinés à procurer diverses formes d’aide aux personnes greffées ou en attente de transplantation. C’est à la suite de beaucoup de démarches, d’efforts et de détermination et avec la précieuse collaboration et complicité du Dr Pierre Daloze, que Mme Cyr a fondé la Maison des greffés. La Maison offre depuis un réconfort aux personnes qui y séjournent ainsi qu’à leurs accompagnateurs pendant les longues semaines, voire les longs mois d’attente de « la » transplantation. En 2012, afin d’honorer sa fondatrice, la Maison des greffés du Québec a pris officiellement le nom de Maison des greffés Lina Cyr. Mme Lina Cyr a reçu en 2009 le Prix Ambassadeur de Transplant Québec, elle qui a su faire preuve de dynamisme, de détermination et de ténacité.
Mme Lucie Dumont, retraitée de l’enseignement, a connu une carrière riche. Avec toute
l’énergie et la passion qui la caractérisent, elle a consacré 35 ans de carrière dans le milieu de l’éducation, en se donnant comme mission d’éduquer les jeunes de ses groupes au don d’organes et de tissus. Le témoignage en 2004 d’un jeune en attente d’un foie devant sa classe, à l’école secondaire de Rivière-du-Loup, l’a marquée. Touchée par l’histoire de ce jeune et emballée un peu plus tard par l’initiative d’une autre de ses élèves, Lucie Dumont a utilisé les cours d’anglais, langue seconde pour mettre sur pied une grande aventure humaine et professionnelle, le projet Chaîne de vie. Afin d’atteindre ses buts, Mme Dumont s’est associée à Transplant Québec. Impressionné par la qualité du contenu éducatif, scientifique et citoyen conçu pour les élèves, l’organisme a accepté en 2011 de produire ce projet qui s’harmonise à sa mission de promouvoir les valeurs de solidarité et de générosité favorables au don d’organes à travers l’éducation de tous et particulièrement des jeunes. Depuis, Lucie Dumont a mis sur pied le Défi Chaîne de vie, une activité annuelle de collecte de fonds qui permet d’appuyer financièrement le déploiement de Chaîne de vie dans les écoles secondaires du Québec. Au moment du Défi, des représentants de la chaîne du don d’organes et de tissus se rassemblent autour d’un porte-étendard régional pour aller planter le drapeau Chaîne de vie au sommet des montagnes du Québec. Mme Dumont est lauréate de plusieurs prix et reconnaissances dont le Prix Ambassadeur du don d’organes 2018 de Transplant Québec et le Prix pour don d’organes et la transplantation 2021 de la Fondation canadienne du rein.
En 1983, Mme Diane Hébert consulte son médecin qui lui annonce la terrible nouvelle : une embolie
non décelée lors de son accouchement a dégénéré en une hypertension pulmonaire. Pour espérer voir grandir sa fille, elle n’a d’autre solution que de recevoir un nouveau cœur et de nouveaux poumons. C'est plus de deux ans plus tard, en novembre 1985, à l'Hôpital général de Toronto, qu'elle devient la première Québécoise à recevoir une transplantation coeur-poumons. À la suite de son opération, Mme Hébert choisit de dédier sa vie à la promotion de la cause du don d'organes et de tissus. En 1987, elle a créé la Fondation Diane Hébert pour venir en aide aux gens en attente d'une transplantation ou ayant subi une transplantation en offrant des équipements médicaux, un service d’hébergement ainsi qu’un appui moral constant dans cette longue traversée vers leur nouvelle vie. C'est grâce à ses efforts soutenus que la carte d'assurance maladie du Québec est devenue, en 1987, la carte que l'on doit signer pour indiquer sa volonté de donner ses organes après son décès. Par son travail, Diane Hébert a beaucoup contribué à l'acceptation sociale et à la multiplication de ce type de dons. C'est en juin 2008, 25 ans après qu'on lui ait annoncé qu'il ne lui restait que 6 mois à vivre, que Mme Hébert s'est éteinte.
Crédit : CHUM.
Dr Jean-François Lizé, chef du Service des soins intensifs du CHUM, a toujours manifesté un intérêt marqué pour la promotion du don d’organes et pour la qualité des soins dans ce domaine. Entre 2010 et 2017, il a occupé le poste de directeur médical adjoint à Transplant Québec. Durant cette période, il a participé à de nombreuses réalisations, dont les plus récentes sont sa participation au soutien et au développement de la pratique du don après décès cardiocirculatoire (DDC) dans les hôpitaux du Québec et plus récemment, à l’élaboration du protocole pour le don d’organes dans un contexte d’aide médicale à mourir (AMM) de Transplant Québec. Au fil des années, Dr Lizé a aussi agi à titre de conférencier ou de modérateur dans de nombreux congrès et journées de formation de plusieurs organismes, en plus d'accorder de nombreuses entrevues dans les médias afin d’éduquer et de sensibiliser la population sur l’importance du don d’organes. En tant que chef du Service des soins intensifs du CHUM depuis 2018, il a rapidement identifié le don d’organes comme une mission prioritaire et cette philosophie se traduit sur le terrain par une prise en charge interdisciplinaire exemplaire des donneurs potentiels.
Originaire de Minneapolis, au Minnesota, Dr Ronald D. Guttmann fait ses études et débute sa
carrière aux États-Unis. En 1970, il déménage à Montréal et devient directeur du service de transplantation de l’Hôpital Royal Victoria et du Centre universitaire de santé McGill, ainsi que professeur adjoint de médecine à la Faculté de médecine de l’Université McGill. Il a également été un acteur important lors de la création de la Société canadienne de transplantation et de l’American Society of Transplant Physicians. Au cours de sa carrière universitaire, il a dirigé un programme actif de recherche fondamentale et clinique en laboratoire axé sur l’immunobiologie de la transplantation, l’immunogénétique, l’immunosuppression et les complications à long terme des patients transplantés. Il s’est également intéressé aux questions sociales et éthiques liées à la transplantation, à la pénurie d’organes et aux violations des droits de l’homme. Aujourd’hui, Dr Guttmann est vice-président directeur au développement clinique et international de BioMosaics Inc., en plus d’être un consultant actif dans l’industrie biomédicale et biotechnologique. Le Dr Guttmann est l’auteur de plus de 310 publications originales.
Modèle inspirant pour les étudiants et les résidents, Dr Pierre Marsolais, interniste et
intensiviste à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, travaille depuis de nombreuses années à diffuser les pratiques exemplaires sur le don d’organes. Décrit comme fonceur, fougueux et comme excellent vulgarisateur, Dr Marsolais a fait de l’identification à 100 % des donneurs potentiels un de ses chevaux de bataille. En instaurant l’implantation d’une approche visant l’amélioration continue des pratiques par une résolution rapide et efficace des situations problématiques (les « PDSA Plan-Do-Study-Act »), il a contribué aux performances non seulement de l’Hôpital du Sacré-Cœur mais de plusieurs autres en matière de don d’organes. Une de ses nombreuses réalisations est également la création d’un modèle d’enseignement du maintien du donneur qui soit accessible, utile, interactif et exportable. Il est devenu une référence pour plusieurs de ses pairs, n’hésitant pas à transporter ses convictions avec lui jusqu’au sommet du mont Aconcagua, en Argentine, ascension qu’il a réalisée en portant fièrement le drapeau du ruban vert, l’étendard du don d’organes. Engagé dès le départ dans le projet-pilote du don après décès cardiocirculatoire (DDC), il a maximisé le rayonnement du don d’organes auprès du public jusque dans les cinémas et à la populaire émission Tout le monde en parle! Transplant Québec lui a remis son Grand Prix 2010, soulignant un leadership hors du commun dans l’avancement du don d’organes au Québec. Par la suite, il a reçu le prix Leadership 2014 pour un médecin de l’Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) ainsi que le prix Reconnaissance de carrière Persillier-Lachapelle 2014 du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Il a également reçu en 2017 le Prix d’humanisme du Collège des médecins du Québec. Finalement, il a créé la Mission du Dr Marsolais qui appuie concrètement les familles de donneurs dans l’attente du processus du don.
Dr Stephan Langevin, anesthésiologiste-intensiviste à l’Institut Universitaire de cardiologie et
de pneumologie de Québec, est un rassembleur et un habile négociateur. Tout en participant à l’élaboration d’un consensus au sein de la communauté médicale canadienne sur différents sujets touchant le processus de don, il a permis à Transplant Québec de rencontrer de nombreux élus de l’Assemblée nationale durant la Semaine nationale du don d’organes et de tissus. Son implication avec Transplant Québec s’est poursuivie entre 2006 et 2010, à titre de directeur médical adjoint. Travaillant efficacement dans l’ombre, il a permis d’initier des discussions avec des pathologistes, des coroners et des procureurs afin de revoir les modes de collaboration dans le but de réduire les refus de coroner concernant le don d’organes. Faisant partie d’un duo d’inséparables avec le Dr Pierre Marsolais, il a également mis sur pied le projet-pilote de don après décès cardiocirculatoire (DDC). Ce projet, maintenant déployé dans tous les hôpitaux du Québec, est l’une de ses grandes réussites, au bénéfice des personnes en attente d’un organe. Leader au grand cœur, engagé dans les travaux de la Percée collective québécoise en don d’organes et en transplantation, c’est sans hésitation que Transplant Québec lui a remis en 2010 son Grand Prix, soulignant son leadership exceptionnel pour l’avancement du don d’organes au Québec. Il a également été ambassadeur pour le Défi Chaîne de vie, gravissant plusieurs montagnes depuis 2010 pour la cause.
Mme Sonia Maheu a toujours été une femme engagée et dynamique. Née avec une malformation
cardiaque puis ayant contracté un syndrome d’Eisenmenger, la santé de Mme Maheu a rapidement périclité. Lorsque qu’elle s’est vu freinée par la maladie et obligée d’être inscrite sur la liste d’attente pour une transplantation du cœur et des poumons, cette dernière ne s’est pas laissée abattre et a continué son chemin, malgré la lourdeur du diagnostic. Elle s’est plutôt activée à sensibiliser le plus grand nombre de personnes à l’importance du don d’organes et à l’importance de signifier sa volonté à ce sujet. Participant à de nombreuses activités de sensibilisation, elle a aussi organisé des activités de financement dans le but de soutenir des activités de promotion du don d’organes. Elle a de plus accompagné les familles de nouvelles personnes en attente de transplantation en les aidant à passer à travers l’attente, l’inconnu et en tentant de les rassurer. Elle a régulièrement donné des entrevues auprès des médias afin d’expliquer l’importance de réfléchir à la question du don et d’en parler avec son entourage, en plus d’avoir été une membre fondatrice et responsable des communications de l’organisme sans but lucratif Pose un geste. Récipiendaire en 2012 du Prix Ambassadeur de Transplant Québec pour avoir été une source d’inspiration, de courage et de détermination pour toutes les personnes en attente d’une transplantation, la population et les professionnels de la santé, elle s’est éteinte en 2018.
Tout d’abord bénévole auprès de l’Association canadienne des dons d’organes et de tissus
(ACDO), Mme Annie Chouinard a obtenu, en 2000, le tout premier poste d’infirmière-ressource au CIUSSS de l'Estrie - CHUS. L’année suivante, elle a fait partie du premier groupe d’infirmières-ressources à recevoir une formation spécifique sur le sujet, dispensée par Transplant Québec. Passionnée par la cause, elle a mis en place la structure nécessaire au bon fonctionnement du programme de dons d’organes et de tissus au CHUS, améliorant ainsi le travail des professionnels de la santé et facilitant la collaboration entre les équipes et entre les unités. Elle a aussi développé de nouveaux outils de travail pour faciliter le don d’organes. Parallèlement, elle a créé un outil de suivi des familles endeuillées pour le dossier clinique informatisé ainsi qu’une carte de condoléances pour les familles approchées pour un don, peu importe leur décision finale. Engagée au travail comme dans la vie, Mme Chouinard s’est également investie hors du CHUS dans des conférences dans les écoles secondaires et a appuyé des groupes communautaires. Elle a reçu en 2012 le Grand Prix de Transplant Québec pour son engagement qui a depuis longtemps dépassé le cadre professionnel, elle qui a su faire avancer grandement la cause dans son milieu.
Mme Annie Girard est née avec une maladie cardiaque grave, ce qui force une transplantation de
coeur en mai 2008. Elle devient ensuite une ambassadrice engagée dans la promotion du don d'organes et de tissus. Grâce au don de vie, elle a pu mener de nouveau une vie active lui permettant de retourner au travail. Elle est d'ailleurs décidée à démontrer que le don d’organes procure non seulement des bienfaits aux personnes greffées, mais a aussi un impact positif sur la qualité de vie de leurs proches. Mme Girard est un bel exemple que la vie peut reprendre son cours normal après une transplantation. Maintenant impliquée dans la Fondation de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, elle a également été une bénévole active au sein de l’Association des Greffés (es) de l’Est-du-Québec et de Transplant Québec pendant de nombreuses années. Elle n’a pas hésité à accepter avec enthousiasme d’accorder des entrevues, de livrer des témoignages et de participer à des conférences et des kiosques afin de sensibiliser les gens à la cause du don d’organes. Elle a d’ailleurs livré un témoignage fort émouvant lors d'une des cérémonies de reconnaissance des familles de donneurs d’organes organisées par Transplant Québec, ce qui a eu un effet positif sur ces familles, les confortant quant à leur décision d’avoir autorisé le prélèvement pour leur être cher décédé. En 2011, Transplant Québec a décerné le Prix Ambassadeur à Mme Girard, qui est une source d’inspiration, de courage et de détermination pour les jeunes du Québec, les professionnels de la santé ainsi que pour toutes les personnes en attente d’une transplantation et leur famille.
Mme Rosa Shields s’est démarquée en tant que bénévole au Centre universitaire de santé McGill
(CUSM) et a été une ambassadrice hors pair dans la promotion des bienfaits du don d’organes et de la transplantation. Elle-même greffée du rein et du foie, son engagement prend racine dans sa reconnaissance inconditionnelle envers les donneurs et l’équipe médicale qui lui ont sauvé la vie. Dix fois médaillée lors de sa participation à quatre Jeux canadiens des greffés et à deux Jeux mondiaux des greffés, elle n’a pas hésité à multiplier les entrevues, les publicités et les interventions dans les médias pour rappeler l’importance de faire connaitre sa décision en faveur du don d’organes. Ses proches soulignent aussi son engagement pour le gala annuel du programme de greffes multiorganes du CUSM, Celebration of Life, qu’elle a organisé durant plus de 15 ans, amassant plus de 500 000 $ pour la cause. En s’entourant d’une équipe chevronnée de professionnels, elle a mis sur pied le Programme d’enseignement destiné aux patients en dialyse et à leurs familles, qui permet de mieux comprendre la maladie, la préparation à la dialyse et à l’éventuelle transplantation. Source d’inspiration pour son entourage, elle se démarque par son enthousiasme contagieux. En 2013, c’est avec fierté que Transplant Québec lui a remis le Prix Ambassadeur de l’année, soulignant sa contribution exceptionnelle comme bénévole.
Dès le début des années 2000, Dr Michel Lallier s’est impliqué activement dans plusieurs
comités de Transplant Québec : le comité médical aviseur, le sous-comité rein-pancréas et le sous-comité hépatique. Il a été coauteur du protocole du projet pilote sur le don après décès cardiocirculatoire (DDC) et a aussi représenté l’engagement de Transplant Québec au sein du projet américain « ODTBC » (Organ Donation and Transplantation Breakthrough Collaborative), qui a permis d’évaluer la qualité de l’approche des professionnels de la santé des hôpitaux en don d’organes. Il a également été cofondateur des réunions hebdomadaires de la Percée collective québécoise en don d’organes et en transplantation. La démarche de la Percée est responsable des progrès spectaculaires en don d’organes et en transplantation ces dernières années au Québec. Il est également l’un des trois seuls spécialistes au Québec qui effectuent des transplantations chez les enfants. Conférencier recherché pour la formation, la sensibilisation et la motivation des équipes en don d’organes, Dr Lallier est un ambassadeur du don partout sur sa route. Au terme de son mandat comme vice-président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, il a collaboré activement pour représenter les médecins, notamment ceux qui gravitent autour du don d’organes et de la transplantation, afin de fournir à ceux-ci des conditions plus favorables. C’est en 2009 que Dr Lallier reçoit le Grand Prix de Transplant Québec, qui souligne son implication et son leadership remarquable.
Chirurgien transplanteur au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), Dr Jean Tchervenkov est
reconnu par ses pairs et collègues comme un leader tranquille. Une de ses réalisations remarquables est sans contredit d’avoir soutenu activement, en 1998, la création du rôle de l’infirmière-ressource en don d’organes et de tissus comme intervenante dédiée auprès des familles éprouvées au Centre universitaire de santé McGill. Aujourd’hui, environ 10 infirmières-ressources en don d’organes et de tissus exercent dans 11 centres hospitaliers du Québec. Membre engagé au sein du comité de don d’organes de la Fondation canadienne du rein, comme de plusieurs comités de Transplant Québec, il a organisé de nombreux évènements de financement pour l’achat d’équipements spécialisés en transplantation. Il ne manque jamais de souligner sa reconnaissance et son admiration envers les familles de donneurs, sa gratitude envers les bénévoles qui gravitent dans la chaîne du don, et envers Transplant Québec qui coordonne le processus entre les équipes. C’est pour souligner son apport à la cause du don d’organes et de tissus par son sens de l’innovation, sa capacité d’écoute et son souci de partager ses idées et ses connaissances que Transplant Québec lui a remis son Grand Prix 2008. Crédit photo : CUSM
Tout au long de sa carrière comme infirmière-ressource en don d’organes et de tissus au Centre
universitaire de santé McGill (CUSM), Mme Wendy Sherry a démontré ses qualités de leader en stimulant et encourageant le développement du don d’organes et de tissus. Elle a contribué activement à la réalisation des activités entourant le don d’organes au CUSM : les comités de don, les nombreuses activités de sensibilisation et d’enseignement, l’amélioration de l’identification et du maintien des donneurs potentiels, ainsi que de l’accessibilité au bloc opératoire pour les donneurs d’organes. Très engagée, elle a veillé également à la formation continue des médecins, infirmières et inhalothérapeutes. Grâce à son approche, Mme Sherry a contribué à coordonner près de 300 dons d’organes tout en soutenant 400 familles. La bienveillance et la communication avec les familles de donneurs sont au cœur de son engagement, elle qui possède des qualités humaines exceptionnelles qui se traduisent par l’excellence dans son accompagnement auprès des familles endeuillées. Puisqu’elle a su faire avancer la cause du don d’organes et de tissus par son dynamisme, son empathie et son dévouement, Transplant Québec lui a décerné son Grand Prix 2019, en reconnaissance de son engagement remarquable.
C’est en 2001 qu’on a proposé à Mme Proulx, bachelière en soins infirmiers diplômée de
l’Université de Montréal, un poste alors fraîchement créé d’infirmière-ressource en don d’organes et de tissus à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Grâce à sa fibre humaine, Mme Proulx a effectué des interventions d’une qualité remarquable auprès des familles de donneur, qui sont souvent en état de choc lorsqu’elle les rencontre. Elle a d’ailleurs participé à l’élaboration de mécanismes d’optimisation et d’identification des donneurs potentiels d’organes et de tissus et collaboré au développement de formations sur l’approche et le soutien à la famille en situation de don d’organes, formations qu’elle dispense avec enthousiasme, encore actuellement. Grâce à elle, plusieurs membres du personnel médical savent maintenant qu’une approche bien faite, en contexte de don d’organes, facilitera la réalisation du don et le deuil de ces familles. C’est en 2016 qu’elle a reçu le Grand Prix de Transplant Québec pour sa constante implication à travers les années, plus particulièrement au sein du comité Familles de Transplant Québec.
Mme Louise Quintal et M. Raymond Cyr, en couple depuis plus de 50 ans, ont discrètement et
efficacement travaillé depuis plusieurs décennies afin d’améliorer la compréhension de la fibrose kystique dans la population générale, de promouvoir le don d’organes aux fins de la transplantation (le traitement reconnu pour les patients atteints de fibrose kystique) et de permettre la réalisation de formations ciblées pour le personnel des hôpitaux. Dès 1963, cette infirmière et cet ingénieur se sont investis pour amasser des fonds destinés à la recherche sur la fibrose kystique et à la vulgarisation de la maladie, leurs deux enfants en étant atteints. En 2010, alors que la condition de leur fils Bernard se détériore et qu’une transplantation devient nécessaire, le couple redouble d’efforts, cette fois en s’associant à l’équipe de don d’organes du CHUM, pour offrir une formation sur les pratiques infirmières, plus particulièrement pour l’accompagnement des familles de donneurs potentiels d’organes et de tissus. Grâce à leur ténacité et à la finesse de leur sollicitation auprès de fondations privées et de donateurs individuels ainsi qu’à la collaboration avec le comité de don d’organes du CHUM et celle de la Fondation du CHUM, trois journées de formation ont été offertes à près de 400 professionnels de la santé depuis 2011. De plus, environ 5 000 professionnels de la santé ont pu bénéficier de la formation en ligne de Transplant Québec depuis la création du programme. C’est pour leur vision, leurs actions mobilisatrices et leurs réalisations importantes que Transplant Québec leur a décerné le Prix Ambassadeur en 2017.
Après le décès tragique et inattendu de leur fille Stéphanie en 2008, Mme Sylvie Massia et M.
René Tapp ont été porte-paroles des familles de donneurs lors de la cérémonie annuelle en hommage posthume aux donneurs d’organes qui se tient à Sherbrooke, sous la responsabilité de l’Association canadienne des dons d’organes (ACDO). À cette occasion, ils se sont fait un devoir d’accueillir les familles dans le plus grand respect et la plus grande reconnaissance pour le geste posé. Ils se sont d’ailleurs grandement impliqués au sein de la Mission du Dr Marsolais au cours des dernières années. Ils ont aussi été ambassadeurs du programme Chaîne de vie et ils n’ont pas hésité à rencontrer les jeunes et les enseignants en plus de promouvoir le projet dans les médias. Rappelant que la discussion en famille est un élément déterminant dans la décision des proches parce qu’elle leur procure une certaine paix d’esprit et un certain réconfort dans leur deuil, Mme Massia et M. Tapp savent saisir les opportunités qui se présentent. Ils ont également organisé des activités et des évènements, en plus d’agir comme conférenciers. M. Tapp, anciennement policier au SPVM, a assuré le transport terrestre des équipes de prélèvement ainsi que des organes et tissus pendant de nombreuses années pour l’ACDO. C’est avec fierté que Transplant Québec leur a décerné le Prix Ambassadeur 2015, puisqu’ils ont été et sont toujours une source d’inspiration pour tous ceux et celles qu’ils ont côtoyés, en plus d’être des bénévoles en or.
Bachelière en soins infirmiers, Mme Nicole Thérriault s’est orientée vers le don d’organes et
le don de tissus afin d’épauler les familles qui vivent des moments difficiles lors du décès d’un proche, au sein du CISSS de l’Outaouais. La feuille de route de Mme Therriault témoigne de ses qualités de visionnaire et de sa personnalité chaleureuse, proactive et mobilisatrice. À cela s’ajoutent une énergie débordante et un dévouement contagieux. Son approche a permis à de nombreuses familles de vivre plus « paisiblement » la perte d’un être cher tout en contribuant pour bon nombre d’entre elles au don d’organes. Elle a aussi participé à des activités de sensibilisation et d’éducation auprès du grand public portant sur le cheminement d’un processus de don. Elle a rappelé constamment l’importance de signifier par écrit ses volontés en faveur du don d’organes et d’encourager les citoyens à discuter de cet important sujet avec leurs proches. C’est en reconnaissance de son engagement remarquable et pour son leadership, son approche collaborative, son souci de développer des outils adaptés pour les patients et leurs proches (petits et grands), son empathie et son dévouement que Transplant Québec lui a remis en 2018 son Grand Prix. Crédit photo : CISSS de l’Outaouais
Mme Renée L’Heureux, maintenant retraitée, a occupé le poste d’infirmière-ressource en don
d’organes et de tissus au CHU de Québec-Université Laval durant de nombreuses années. Elle a soutenu conseillé de nombreux proches de personnes décédées afin de les aider à comprendre la situation et à prendre une décision éclairée concernant le don d’organes et de tissus. Dans ses fonctions, elle s’est investie aussi auprès de ses pairs, des futurs médecins et des professionnels de la santé, par de la formation sur la communication avec les familles endeuillées et sur l’approche pour le don d’organes et de tissus. Dans ce contexte, elle a notamment mis sur pied plusieurs outils destinés aux intervenants de la santé pour guider les parents ainsi que les enfants endeuillés. D’ailleurs, ses collègues ont souligné sa capacité d’écoute et son humanisme, ainsi que la qualité remarquable de ses interventions auprès des familles de donneurs. C’est en 2016 que Mme L’Heureux a reçu le Grand Prix de Transplant Québec afin de souligner sa contribution remarquable à l’avancement du don d’organes et de tissus au Québec.
En 1997, Dr Pasquale Ferraro est devenu directeur chirurgical du programme de transplantation
pulmonaire du centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), l’unique programme de transplantation pulmonaire au Québec, le second en importance au Canada, et l’un des plus performants en Amérique du Nord. Il a été par la suite nommé professeur agrégé en 2003, titulaire de la Chaire Alfonzo Minicozzi et Famille de chirurgie thoracique et de transplantation pulmonaire en 2008 et chef de division en chirurgie thoracique en 2009. C'est en 2012 qu'il a participé à la première transplantation poumons-foie au Québec. Reconnu pour ses succès sur les plans médicaux et scientifiques, Dr Ferraro est aussi décrit par ses patients et leurs proches comme un médecin hors de l’ordinaire, qui fait de sa profession une vocation. Très engagé dans son milieu, à l’affût du développement du savoir et des équipements de pointe, au service des patients, il est surtout profondément humain. C'est en 2014 que Dr Pasquale Ferraro a reçu le Grand Prix de Transplant Québec en reconnaissance de ses réalisations remarquables. Il a, entre autres, permis au CHUM de se maintenir parmi les leaders mondiaux dans le domaine de la transplantation pulmonaire en faisant l’acquisition de deux appareils de perfusion « ex vivo » qui permettent d’augmenter le nombre de donneurs de 25 %. Aujourd’hui, il préside notamment le conseil d’administration de la Maison des greffés Lina Cyr. Crédit photo : CHUM
Dr Charles Poirier est pneumologue et directeur médical du programme de transplantation pulmonaire
du CHUM depuis la création du programme. Il a été décrit par son équipe comme un clinicien hors pair, à la personnalité engageante et attachante. Ses patients et leurs familles soulignent quant à eux son expertise tout autant que son humanisme. Parmi ses réalisations, on peut, entre autres, compter la mise en place en 1997 du programme de transplantation pulmonaire du Québec afin d’offrir des soins et services de pointe aux patients atteints de maladies pulmonaires, en attente de transplantation ou ayant bénéficié d’une transplantation pulmonaire. Ce programme est, aujourd’hui, le deuxième en envergure au Canada et le sixième en Amérique du Nord. Au chapitre du rayonnement, il collabore activement aux travaux du groupe de travail de la Société canadienne de transplantation pulmonaire (Canadian Lung Transplant Working Group) depuis son arrivée au CHUM en 1997. C’est en 2017 que le Dr Poirier a reçu le Grand Prix de Transplant Québec, qui souligne la contribution remarquable d’un médecin, d’un professionnel de la santé ou d’un gestionnaire, dans l’avancement de la pratique du don d’organes ou de la transplantation au Québec.
Crédit : ICM.
Dès son plus jeune âge, M. Sylvain Bédard a été diagnostiqué avec une cardiomyopathie hypertrophique. Cela ne l’a toutefois pas empêché de se développer aux niveaux professionnel et personnel. Il a eu une carrière florissante dans le milieu des arts de la scène et est père de cinq garçons, dont un né après sa transplantation. En 2000, sa condition s’étant dégradée, il a eu une première transplantation cardiaque, puis une seconde en 2018. Il a ensuite initié plusieurs expéditions à travers le globe pour promouvoir la cause du don d’organes, telles que les ascensions du Mont Blanc, en France, et du mont Sajama, en Bolivie. Ces défis de taille avaient pour mission de sensibiliser le public à la cause du don d’organes et aussi d’honorer la mémoire du donneur d’organes et sa famille pour ce précieux cadeau. M. Bédard s’est engagé de plusieurs façons pour la cause du don d’organes, qu’il a su promouvoir par ses nombreuses interventions de sensibilisation et d’éducation, de même qu’à travers ses exploits inspirants qui démontrent que les greffés peuvent accomplir de grandes choses après une transplantation cardiaque. C’est en 2018 que Transplant Québec a décerné le Prix Ambassadeur à M. Bédard, lui qui a marqué sa communauté en faisant rayonner le don d’organes à grande échelle par ses qualités humaines.
M. Gaston Martin, greffé du cœur en 2000, a consacré sa « seconde vie » à la cause du don
d’organes et de tissus. En plus d’être bénévole chez Transplant Québec, il s’est aussi impliqué chez Héma-Québec comme membre du Comité consultatif représentant des receveurs, et comme directeur provincial de l’Association canadienne des greffés. M. Martin a développé des projets rassembleurs et aime associer sa passion pour le sport à la promotion du don d’organes. Il a été à l’origine de la mise en candidature de la Ville de Québec pour la tenue des 5e Jeux canadiens des greffés de l’été 2010, pour lesquels il a été chef de mission. Il a aussi mis sur pied un tournoi de tennis amical annuel auquel est associée la sensibilisation au don d’organes, en plus de lui-même participer comme athlète aux différentes compétitions de tennis et de badminton pour les personnes greffées au Canada et à l’étranger. Ce grand vulgarisateur de la cause participe également à la sensibilisation de divers groupes, en donnant des formations à titre de bénévole. C’est en 2010 qu’il a reçu le prix Ambassadeur de Transplant Québec, qui souligne sa contribution bénévole remarquable ainsi que sa très grande disponibilité pour témoigner de son expérience tantôt dans les médias, tantôt dans des tribunes de gens d’affaires, dans les écoles ou encore dans les hôpitaux. En 2016, il a été nommé Grand Samaritain par l’Association canadienne des donc d’organes. Il a également été récipiendaire en 2019 de la Médaille du souverain pour les bénévoles, remise par le Gouverneur général du Canada.
Mme Andrée Coulombe a occupé le poste d'infirmière-chef des soins intensifs à l'Hôtel-Dieu de
Québec pendant près de 50 ans. En début de carrière, alors qu’elle était infirmière de chevet aux soins intensifs, elle a pris en charge les premiers donneurs d’organes transférés de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus à l’Hôtel-Dieu de Québec. C’est elle qui s’est occupée du premier donneur d’organes décédé en 1973. À travers les années, elle a contribué activement à la sensibilisation au don d’organes. Membre du comité de don d’organes du CHUQ depuis sa création en 1996, elle s’est aussi engagée dans la formation continue et dans l’amélioration des connaissances en soins critiques, en plus de favoriser la mise en place du programme d’infirmières-ressources en don d’organes et de tissus. Mme Coulombe s’est aussi engagée dans l’instauration de plusieurs projets d’envergure, dont la prise en charge « prioritaire » des donneurs d’organes, tout en occupant le poste de présidente du Regroupement des infirmières et infirmiers de soins intensifs du Québec (RIISIQ) pendant plusieurs années. En mai 2011, ce regroupement a créé une bourse d’études portant son nom afin de récompenser les infirmières ayant réussi la certification canadienne en soins critiques. C'est pour souligner son implication dans la cause du don d'organes et de tissus que Transplant Québec lui a remis son Grand Prix en 2011.
Après avoir complété sa formation en néphrologie à Nantes, en France, Dre Isabelle Houde est
revenue au Québec avec la ferme intention de se consacrer à la transplantation, au niveau clinique, et à l'enseignement aux résidents. Celle qui a souhaité avant tout se consacrer à la santé globale des patients a découvert au fil des ans que la néphrologie était toute désignée pour elle, puisque l'on y suit les patients sur de longues périodes. Professeure agrégée de la Faculté de médecine de l'Université Laval et directrice de l'unité de transplantation rénale du CHU de Québec, elle se bat au quotidien pour améliorer le don d'organes au Québec. Elle fait partie des spécialistes qui coordonnent la transplantation au Canada, ainsi que des spécialistes consultés par Transplant Québec pour analyser les cas où une personne décédée fait don de ses organes. Forte de tous ces succès et résolument tournée vers le bien-être de ses patients, elle a reçu en 2007 le Grand Prix Transplant Québec en reconnaissance de son engagement pour la cause.
Néphrologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont de 1977 à 2011, Dr Raymond Dandavino a œuvré au
sein de Transplant Québec à titre de secrétaire du conseil d'administration, membre du comité aviseur, président du comité rein-pancréas et directeur médical par intérim. Possédant un grand désir de changer la vie des gens, il choisit de se concentrer sur la transplantation lors de ses études en médecine. Il a cessé sa pratique active en 2011, tout en continuant d'occuper la fonction de médecin examinateur. Dr Dandavino a aussi fondé, en collaboration avec trois autres personnes, la Société québécoise de transplantation (SQT) en 1999. Il a été le secrétaire-trésorier de celle-ci jusqu'en 2005, en plus d'organiser les colloques annuels de la Société de 2000 à 2015. Mentionnons également son rôle actif à titre de président de l’Association des néphrologues du Québec de 1987 à 2007. Crédit photo : CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal
Considéré comme un pionnier du développement de la transplantation hépatique au Québec, Dr
Denis Marleau a collaboré activement à la mise sur pied du programme de transplantation hépatique de l’ancien Hôpital Saint-Luc, maintenant intégré au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), où il a été directeur médical. Il a obtenu son diplôme de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal en 1965, puis a complété sa résidence en médecine interne et poursuivi sa formation postdoctorale en hépatologie à l'Hôpital Beaujon de Paris ainsi qu’à l'Université McGill. En 1972, il est devenu membre du service d'hépatologie de l'Hôpital Saint-Luc du CHUM, et en 1983, il a obtenu un poste de professeur titulaire au département de médecine de l'Université de Montréal. Au fil des ans, il a contribué à plusieurs instances de Transplant Québec : le comité consultatif médical scientifique, le comité sur la transplantation hépatique, le comité exécutif et le conseil d'administration. Il a aussi occupé le poste de président du sous-comité hépatique de Transplant Québec, en plus d'avoir siégé au sein de plusieurs comités relatifs à la greffe pour l'Université de Montréal et d'être membre du sous-comité de transplantation du Collège des médecins du Québec. C'est en 2011 que Transplant Québec lui a remis son Grand Prix, soulignant ainsi son implication pour la cause du don d'organes et de tissus, et plus particulièrement pour le volet de la transplantation hépatique.
Crédit : CHUM.
Engagé pour la cause du don d’organes depuis de nombreuses années, Dr Michel R. Pâquet est néphrologue spécialisé en greffe rénale au CHUM, président du comité de dons d’organes du CHUM, membre du comité rein-pancréas de Transplant Québec et actif au sein de la Fondation canadienne du rein, Division Québec. Préoccupé par la faible performance du Québec en don vivant, Michel R. Pâquet en a fait son cheval de bataille. Il a participé à de nombreuses activités de sensibilisation au don d’organes, notamment au marathon de Toronto, dans le but de sensibiliser les professionnels de la santé au don d’organes puis à l’Expédition 2008 au Mont-Blanc pour la promotion de la greffe rénale d’un donneur vivant. Avec les membres du Comité provincial de dons d’organes et de tissus de la Fondation canadienne du rein, il a aussi élaboré, en 2008, une proposition sur le remboursement des dépenses aux donneurs vivants du Québec. Aujourd’hui, eil préside le comité don d’organes de la Fondation canadienne du rein, Division du Québec, tout en étant directeur du programme québécois de don vivant de rein. Ce programme a été mis en place en 2018, après un projet pilote qui a permis aux cinq centres de transplantation rénale au Québec de collaborer à la mise en place des meilleures pratiques en transplantations rénales par don vivant. C’est en reconnaissance de ses réalisations remarquables que Transplant Québec lui a décerné son Grand Prix 2013.
En 1981, M. William Cusano a débuté sa carrière politique comme député dans Viau,
circonscription pour laquelle il restera député pendant plus de 20 ans. La cause du don d’organes a été son cheval de bataille comme député à partir de 1992, à la suite d’une transplantation cardiaque. En effet, moins de huit mois après avoir reçu son nouveau cœur, la Loi sur les services de santé et les services sociaux était modifiée par l’ajout d’un article créant une obligation au directeur des services professionnels d’un établissement de santé et de services sociaux de fournir à l’organisme désigné par le ministre (en l’occurrence Transplant Québec), les informations médicales sur un donneur potentiel d’organes. M. Cusano a aussi mené de main de maître ce dossier important qu’est l’identification des donneurs potentiels dans les unités de soins critiques des hôpitaux, première étape de la réalisation éventuelle du don d’organes. De plus, M. Cusano a été à l’origine d’une activité de sensibilisation à l’Assemblée nationale, à l’intention des députés, à l’occasion de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus, qui s’est tenue pendant de nombreuses années. Il a fondé en 2006 la Fondation William Cusano : la vie en héritage afin de sensibiliser la population au don d’organes et de fournir un soutien aux gens en attente et aux familles des donneurs. Il en sera président jusqu’à son décès, en 2012, moment où la Fondation a également cessé ses activités. En 2007, William Cusano a été le premier lauréat du Prix Ambassadeur de Transplant Québec qui souligne la contribution remarquable d’un citoyen bénévole à la promotion du don d’organes.
Dre Marie-José Clermont, néphrologue pédiatre et chef de service médical de la Clinique de
néphrologie du CHU Sainte-Justine, détient une expertise unique en transplantation rénale pédiatrique et en don d’organes. Professeure adjointe de clinique au département de pédiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, elle détient notamment un certificat de spécialiste en pédiatrie et en néphrologie ainsi qu’un DESS en bioéthique. Membre du conseil d’administration de Transplant Québec, elle fait aussi partie du comité d’éthique de l’organisme, qui alimente la réflexion sur les enjeux et défis éthiques entourant le don et la transplantation d’organes. Très active en recherche, elle a effectué des présentations à de nombreuses occasions autant au niveau provincial, national qu’international. Elle a étudié notamment la transition des patients vers les services adultes, ainsi que le lien entre éthique et technologie.
Dr Jacques Léon Corman a joué un rôle important dans la création de Transplant Québec, dont il
a été le président-directeur général de 1991 à 1994, puis le directeur médical jusqu’en 1998. D'origine belge, Dr Corman s'est installé au Québec en 1973 après des études en médecine à l’Université de Louvain et un séjour de deux ans et demi au Colorado, où il a perfectionné ses techniques de chirurgien-transplanteur. Une fois au Québec, plus précisément à l'Hôpital Notre-Dame, le Dr Corman a participé au développement d’une unité de transplantation multiorganes mise sur pied au CHUM par le Dr Pierre Daloze. Au cours de sa carrière, il a effectué notamment des transplantations de rein, de foie et de pancréas en plus d’enseigner au Département de chirurgie de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il a aussi participé à la mise en place de la structure et du protocole éthique pour assurer l’accès à une transplantation rapide, sécuritaire et équitable à toute personne en attente d’un organe. Dr Jacques Léon Corman a d'ailleurs reçu un prix de la Fondation canadienne du rein en reconnaissance de son apport exceptionnel à l’avancement des connaissances scientifiques et des pratiques médicales dans le domaine de la transplantation d’organes.